Photos et histoires du passé

Armand De las Cuevas (1968-2018).

Ironie du destin, champion de France en titre, il devance Andreas Kappes au GP de Plouay en 1991.



Vainqueur du chrono du premier jour sur le Giro 1994.





Dauphiné-Libéré 1998



Il a aussi remporté le Tour de Burgos et la Clasica San Sebastian dans la foulée en 1994, le GP des Nations en 1993 et aussi l'Etoile de Bessèges, Paris-Camembert.
Bien triste journée.

Allez beaucoup plus léger .


Miss France 1984


Fons De Wolf en action lors de sa victoire d'étape sur le Tour de France 1984 au Domaine du Rouret.

Quel rapport me direz vous ?
On a fait grand bruit de l'affaire entre Sagan et l'hôtesse sur le GP E3 ou le Ronde, je ne sais plus, il y a quelques années.
Après sa victoire d'étape, Fons De Wolf passa sa main sur le derrière de la miss France 1984, celle-ci se retourna et ... lui sourit .
Autre temps, autre moeurs !!!

(lu dans l'Equipe de l'époque).

Alain Vigneron, qui réussit le tour de force de s'aligner et de terminer le Tour de France 1980 avec au départ 1500 kilomètres dans les jambes .
Coéquipier dévoué et influent de Hinault à partir de 81, c'est lui dit on qui persuada le Blaireau de quitter Guimard et Renault en 1983.

La suspension de cinq semaines de Moscon pour un coup porté à Gesbert m'a fait me souvenir de l'affaire du Dauphiné-Libéré 1997.



Frédéric Moncassin à l'issue de la 3e étape si je me souviens bien, s'estimant gêné par l'allemand Rolf Aldag (Telekom) qui emmenait le sprint pour Lombardi, l'actuel manager de Sagan, alla lui dire son fait après l'arrivée et en prime lui donna un coup de tête en pleine figure Les deux hommes furent séparés par Prudencio Indurain et Pascal Chanteur. Bilan, un nez cassé pour l'allemand et une exclusion dans la soirée pour Moncassin.
Le DS d'Aldag, Rudy Pevenage, menaça de porter plainte à la gendarmerie mais je ne crois pas qu'il l'ait fait finalement. Et que fit l'UCI ? Et bien rien du tout . Moncassin n'eut aucune sanction, frôla le titre de champion de France et sur le Tour termina à toutes les places de 2e à 5e. Aldag un temps incertain participa aussi au Tour.
Ah oui, j'allais oublier ! Moncassin fut la victime du fameux "jet de bidon" de Steels à Marennes à l'arrivée de la 6e étape.

Le Tour d'Allemagne arrivera à Trèves vendredi, c'est l'occasion de rappeler la mémoire du coureur italien Alessandro Fantini.



Il décède à Trèves le 5 mai 1961, 48 heures après avoir chuté à l'arrivée de la 6e étape du Tour d'Allemagne dans cette ville, victime d'une fracture du crâne. Il était âgé de 29 ans et avait une réputation de routier complet, vite au sprint et capable de bien passer certains cols.
Pour sa première saison pro en 1955, il remporte deux étapes sur le Giro et une sur le Tour. En 1956, il gagne encore deux étapes sur le Giro, se classant 6e au final après avoir porté le maillot rose de la 3e jusqu'à la 13e étape. Il se met en évidence lors de la 20e étape entrée dans la légende du Giro qui se termine au Monte Bondone dans une tempête de neige et qui voit la prise de pouvoir de Gaul qui remporte la victoire devant Fantini à plus de 7 minutes. Sur le Tour, il remporte la 7e étape Lorient-Angers, celle où Walkowiak endosse le maillot jaune (photos en bas).
En 1959, c'est un nouveau succès d'étape sur le Giro et il se classe 4e du Tour de Lombardie en fin de saison. En 1960, victoire dans Milan-Vignola et sur la 1ère étape du Tour d'Allemagne.
Quarante huit heures avant sa chute fatale, il gagna la 4e étape de ce funeste Tour d'Allemagne 1961.

Un coureur que je ne connaissais pas.

Content que cela a éveillé ton intérêt parce que souvent j'ai l'impression de prêcher dans le vide .

cedrick2 a écrit:

Un coureur que je ne connaissais pas.

+1

Franchement,même si je ne commente pas souvent ce que tu écris ,je le lis toujours avec intérêt

cytep a écrit:

Franchement,même si je ne commente pas souvent ce que tu écris ,je le lis toujours avec intérêt

pas mieux, ces petits rappels sont toujours forts intéressants et instructifs.

Javier Otxoa est mort...

Très triste. 
Souvenir de son échappée victorieuse à Hautacam dans des conditions dantesques

Merde...

Cette famille aura été frappé par la malédiction .

Oh merde...

Je suis tombé par hasard sur un vieil article du Guardian à propos du tour 1924 et qui a été "exhumé" à l'occasion de ce tour ci, pour ceux que ça intéresse (pas de grande révélation, mais c'est toujours sympa de se replonger dans l'atmosphère de l'époque) :

Y a un petit bug avec un paragraphe dédoublé et deux phrases sont également tronquées, je les redonne ici :

"Chaque coureur, déclare le premier article, doit courir comme s’il était seul sur une route déserte – réparer ses pneus lui-même, boire à sa bouteille, essuyer le sang qui lui coule dans les yeux en cas de chute ou bander une jambe cassée du mieux qu’il peut sans la moindre assistance d’un coureur ou d’un suiveur jusqu’à ce qu’il arrive à la fin de l’étape."

"Brunero, l’homme qui courait pour la gloire, avait été inexorablement séparé de l’homme qui courait pour son foyer par la montagne."

Intéressant en effet. Merci !

Merci pour ce lien Velavia, j'ai aimé la lecture de cet article .

Je vais revenir sur cette année 1924 qui vit la France organiser les Jeux Olympiques (tout le monde le sait ou presque) mais aussi les championnats du monde de cyclisme amateur dix jours plus tard (route et piste), il n'y avait pas de mondiaux pro à l'époque, ils apparaîtront en 1927.
Sur ces deux épreuves, deux français sortirent largement du lot. Le futur double vainqueur du Tour, André Leducq, âgé de 20 ans à l'époque et Armand Blanchonnet, 21 ans. Ils faisaient tous les deux partie du Vélo Club de Levallois.
La sélection olympique française sous la direction de Paul Ruinart, manager du VCL s'est préparée pendant deux mois en Normandie, logeant dans un hôtel à Lyons-la-Forêt ne sortant que rarement pour courir, préparant l'épreuve olympique qui allait se dérouler sous la forme d'un chrono lors de tests chronométrés.
Au championnat de France toute catégories (amateur en fait), Leducq reprit Blanchonnet défaillant à 800 m de la ligne et ils terminèrent dans cet ordre. Blanchonnet était un vrai crack chez les amateurs. Un bel athlète, facile mais totalement insouciant, imprévisible, comme l'écrira Leducq dans ses mémoires et qui ne fit pas carrière pour ces raisons.


Armand Blanchonnet

Le circuit retenu pour les JO en région parisienne était décrié par les français qui le trouvait trop sujet aux crevaisons. Les hollandais eux protestèrent officiellement. La course eut lieu le 24 juillet sur un parcours de 188 km. Les français utilisèrent un braquet de 50X18. Leducq creva une troisième fois en fin de parcours et perdit là un titre olympique. Blanchonnet l'emporta en 6h20'48" devant le belge Hoevenaers et le français René Hamel (surnomé l'éléphant pour sa force et sa façon de secouer son vélo). Georges Wambst, 4e français de l'équipe devança Leducq de 42" à 18 minutes de Blanchonnet. Les trois premiers français remportèrent le titre par équipe, furent reçu à l'hôtel de ville pour la cérémonie des champions olympiques et eurent droit au vase de Soissons. Leducq n'eut droit à rien mais perçu la prime de 2000 francs du mécène du VCL. Déjà à l'époque l'amateurisme pur n'existait plus au haut niveau.



André leducq tira de ce relatif échec et de ses frustrations la rage pour remporte le championnat du monde amateur quelques jours plus tard, le 2 août 1924. Sur un circuit en banlieue, il forgea son titre dans la côte des Dix Sept Tournants et devança le suisse Lehner et Armand Blanchonnet qui perdit la place de deuxième sur une crevaison.

Leducq en maillot irisé et Blanchonnet, 3e.



Leducq devint une véritable star du cyclisme français et mondial tandis que Blanchonnet ne remporta qu'un championnat de France pro disputé alors contre la montre en 1931. Il décéda en septembre 1968.
Ci dessous porté en triomphe par ses supporters après son titre national.

Il y a quelques mois je me suis acheté l'intégrale des journaux L'Equipe des Tours de France 84 et 85.
Je viens de lire une interview de Caritoux sur le Tour 85 au soir de la victoire de Herrera à Morzine Avoriaz. Il dit qu'il a 90 jours de course au départ du Tour et qu'il manque peut-être un peu de fraîcheur ! De Gribaldy n'était pas du genre à laisser ses coureurs à la maison.

La saison de Caritoux jusqu'au Tour :

7e de la Ronde des Pyrénées
13e de l'Etoile de Bessèges
1er de la Flèche du Midi
2e du Tour du Haut-Var
2e du Tour Méditerranéen (1er au Mont-Faron)
7e de Paris-Nice
7e de la Semaine Catalane (2e d'étape)
12e du Critérium International
11e du Tour du Pays Basque
42e de la Flèche Wallonne
50e de Liège-Bastogne-Liège
6e du Tour d'Espagne (2e d'étape)
6e du Critérium du Dauphiné-Libéré
2e du GP du Midi-Libre (2e d'étape)
6e du Tour de l'Aude
18e du Championnat de France
34e du Tour de France

Quelle belle époque .

Putain au début j'ai cru qu'il était mort!
J'aimais beaucoup ce coureur quand j'étais enfant
Si je me souviens bien il était devenu Vigneron au pied du Ventoux

Fabrice a écrit:

Je viens de lire une interview de Caritoux sur le Tour 85 au soir de la victoire de Herrera à Morzine Avoriaz. Il dit qu'il a 90 jours de course au départ du Tour et qu'il manque peut-être un peu de fraîcheur ! De Gribaldy n'était pas du genre à laisser ses coureurs à la maison.

C'est pour ça que, à plusieurs reprises sur ce forum, j'ai appelé à un peu de retenue certains membres qui s'offusquaient qu'un coureur marche encore alors qu'il avait la somme faramineuse de 50 jours de course dans les jambes...

cytep a écrit:

Putain au début j'ai cru qu'il était mort!
J'aimais beaucoup ce coureur quand j'étais enfant
Si je me souviens bien il était devenu Vigneron au pied du Ventoux

Je suis passé devant son exploitation pas plus tard que cet été. C'est à une poignée de km de chez mes parents...