FOGERTY CYCLING TEAM

Toujours la bonne excuse Romain . Comme si il ne pouvait pas enfiler une paire de gants avant l'arrivée !
Il devient comme Boonen qui à la fin de sa période sprinter avait toujours la bonne excuse !

Grand Prix Pino Cerami : Romain Feillu deuxième !



J'étais vraiment motivé pour le Grand Prix Pino Cerami et les jambes étaient bonnes dès le départ... Mais nous passons à coté de la victoire, Marco est passé proche puisqu'échappé, il n'a été rejoint qu'aux 500 mètres par le futur vainqueur qui lui, était sorti à la flamme rouge; moi je règle le sprint du peloton en échouant à 5 vélos du héros du jour...
Autre fait marquant du jour, ma rencontre avec Pino Cerami, ce monsieur de 90 ans qui en parait quinze de moins et qui a encore la poigne d'un mec de 30 ans, impressionnant !
Maintenant quelques jours en famille avec Pâques notamment; Andrea (âgé de 17 mois) va courir comme un fou dans le jardin à la recherche des cocottes en chocolat...
Prochaines courses à mon programme : Paris-Roubaix (devant la TV !), GP de Denain, Tour du Finistère et Tro Bro Leon avant mon premier Giro.
À bientôt !

http://romain.feillu.free.fr/page-news.htm

Christophe Riblon dans la dernière étape CLM du Tour du Pays Basque.

Et on oublie Marco?

Ben ouais .
C'est ce maillot bizarre aussi
Merci

Gaudin : « Faire encore mieux »



Vainqueur de la version espoirs en 2007, Damien Gaudin remplace poste pour poste Thomas Voeckler sur Paris-Roubaix dans un effectif Europcar boosté par sa belle course sur le Tour des Flandres. 16e l’an dernier, l’ancien pistard se verrait bien s’immiscer dans le top 10, histoire d’être à exact au rendez-vous avec le premier temps fort de sa saison. Velochrono fait le point avec un garçon serein.

Damien, comment vous sentez-vous à quelques heures du départ ?

Je suis un peu plus rassuré qu’il y a une semaine sur les Trois Jours de la Panne, on va dire… C’est vrai que je viens de passer les deux dernières semaines un peu dans le dur car j’ai eu la grippe et des séquelles de chutes que j’ai eu sur le Tour du Haut-Var et Paris-Nice. J’ai eu du mal à retrouver la forme ,mais depuis mercredi et le GP de L’Escaut, ça va beaucoup mieux. Ces deux derniers jours, on a fait le traditionnel repérage : deux heures et demi de vélo sur les secteurs pavés. Les sensations étaient là. Maintenant, le jour J approche et je suis motivé. Avec la motivation en plus, oui, je pense que dimanche, je serai bien.

Les reconnaissances, en quoi c’est si important ?

Le but c’est de se re-familiariser avec les pavés. C’est vraiment de retrouver ce coup de pédale qui est différent par rapport aux courses sur bitume, ou même par rapport aux secteurs pavés des monts comme sur le Tour des Flandres. Ces dernières années, il y a toujours eu un peu de pièges : certains secteurs un peu plus abimés, etc. On est là pour constater ces changements et certaines directions qui ont été modifiées. Il faut voir ce que ça donne mais aussi tester le matériel. Chaque année on a des petits trucs en plus. Depuis deux jours, on a ainsi pris nos vélos de Paris-Roubaix et on a testé des pressions différentes pour être au top du top dimanche !
Ces dix dernières années, en France, lorsque l’on parlait classique, on a beaucoup cité la FDJ où Marc Madiot dicte une culture des pavés.

Depuis quelques temps, Europcar s’y met aussi…

Ca fait deux ou trois ans que l’on a vraiment une équipe de classique, qui en plus n’a guère changé.
C’est vrai. Maintenant on a une équipe de classiques qui joue avec les meilleurs dans le final des courses. Oui, Europcar met beaucoup d’envie pour avoir une équipe compétitive avec des coureurs qui peuvent gagner. Ca va du matériel aux à côtés des courses. Avant course et après course, on est à 100% et on fait tout comme il faut ! Ca fait deux ou trois ans que l’on a vraiment une équipe de classique, qui en plus n’a guère changé. On se connait et c’est pour cela que l’équipe marche bien.

Il y a des personnes-clé qui vous donnent des conseils, comme Dominique Arnould ?

Dominique Arnould, de toute façon, il connait les routes par cœur en Belgique ! Sur Paris-Roubaix, il pourrait faire la course les yeux fermés ! Il va nous dire dans quel virage il faut faire gaffe, parce qu’il y a un trou… Ca, c’est très important sur ces courses-là. Et en plus, on a la chance d’avoir les oreillettes. Sur ces épreuves, elles sont très importantes. Dominique Arnould nous livre beaucoup de conseils. De course en course, il voit qui marche, où là course peut se faire, quand elle peut vraiment se dénouer. C’est important et pour cette raison, il est vraiment opérationnel. Derrière, on a aussi les assistants qui connaissent les routes et coupent… Dimanche, on a 25 secteurs et il y en a bien 20 où on aura quelqu’un à la fin de la portion !

Dimanche dernier, vous étiez devant la télévision pour le Tour des Flandres…

J’ai bien évidemment regardé la course. C’est toujours très intéressant de voir ceux qui marchent, même pour moi en vue de dimanche. J’ai fait un peu ma petite liste, dans la tête, de ceux qui vont être là dans le final dimanche. Et c’est vrai que c’est intéressant de voir comment ils courent. De voir comment sont les copains, aussi !

Votre équipe justement : Turgot, Chavanel, Chtioui, Gene, Haddou, Pichot et Veilleux seront avec vous : ça fait deux petits changements par rapport au Tour des Flandres, c’est ça ?

L’an dernier, je n’avais déjà pas fait les Flandres et ça m’avait bien réussi, alors cette année j’avais envie de faire pareil.
Les changements, c’est Thomas Voeckler déjà… Paris-Roubaix, je pense qu’il a déjà fait un podium en Espoirs, mais c’est vrai que pour lui l’objectif c’était de faire le Tour des Flandres et ensuite de viser les Ardennaises. Donc ça, déjà, c’est une place qui s’est libérée. Et il y a Vincent Jérôme, un peu dans le même profil que Thomas, qui a en tête l’Amstel Gold Race et Liège-Bastogne-Liège. Voilà les deux changements. Moi, l’an dernier, je n’avais déjà pas fait les Flandres et ça m’avait bien réussi, alors cette année j’avais envie de faire pareil.

Dans cette équipe Europcar, a-t-on désigné un leader ?

Non, ce n’est pas comme chez OPQS où il y a Boonen et Chavanel, ou chez BMC avec Ballan et Hushovd… Non, chez nous, il n’y aura pas un leader désigné. Mais vu la forme du moment, je dirais qu’il y en a au moins deux : Turgot et Pichot, qui seront dans le final, tout comme Haddou, qui à chaque fois sur Paris-Roubaix, est toujours là.

Et vous…

Plus on sera nombreux, plus ce sera facile de tenter quelque chose.
Oui, j’espère que je serai avec eux dans le final. Pourquoi pas… Plus on sera nombreux, plus ce sera facile de tenter quelque chose. Alors oui, ça me plairait d’être dans un groupe de vingt dans le final, avec ces coureurs-là, plutôt que d’être tout seul !

24e en 2009, 16e en 2011 : Roubaix, ça fait quatre fois que vous le courez chez les pros. Ca commence à venir.

J’avais aussi fait second en Espoirs 2, premier en Espoirs 3. Ma première année pro, je n’ai pas fais Paris-Roubaix, et en 2010, j’avais abandonné.

Quand on voit sur le palmarès d’un coureur qu’il a gagné une grande course chez les jeunes, ça veut dire quoi ? Quelles sont les différences qui font que ce ne sera pas forcément une épreuve qu’il remportera en Elites ?

Déjà, il y a la distance. Il y a 260 bornes, soit 50 de plus que chez les espoirs. Mais c’est globalement les mêmes secteurs pavés. Il n’y a pas tant de différences non plus, si ce n’est bien sûr le niveau. Chez les espoirs, c’est toutefois quand même relevé ! On voit des vainqueurs chez les espoirs qui gagnent ensuite chez les pros.
On espère que vous allez suivre la lignée…

Peut-être pas dès dimanche, ça fait un peu tôt…

Vous vous fixez un objectif ?

Oui, le top 10. J’ai fini dans le top 20 l’an passé et je pense qu’il y avait moyen de faire encore mieux. J’étais à l’avant de la course à cinq kilomètres de l’arrivée, je pouvais viser le podium car j’étais intercalé derrière le groupe d’échappée. Donc oui, cette année, l’idéal c’est de faire un top 10. Si tout est réuni dimanche, et que je suis à 100%, je pense que c’est possible.


Lire la suite sur Velochrono.fr - http://www.velochrono.fr/actu/2012/gaudin-faire-encore-mieux/#ixzz1rNuY86sK

Feillu, 12e du GP de Denain.

Douzième...La course a été classique jusqu'au sprint, avec quand même de nombreuses chutes au travers desquelles je suis passé.
Concernant le sprint, une vague m'a replacée en tête aux 300 mètres, j'ai hésité trop longtemps à lancer et finalement, j'ai perdu ma vitesse et me suis fait déborder de partout...
Après-demain je vais disputer le Tour du Finistère dont je suis le vainqueur sortant. L'envie de bien faire est là !
Bonne soirée...

Feillu prend la tasse sur le Tour du Finistère

J'ai essayé de faire comme l'an dernier mais j'étais bien moins aérien aujourd'hui...
En effet à chaque tour du circuit final, j'étais un peu à la peine à la relance en haut de la courte mais difficile bosse ; et pour l'arrivée j'étais bien placé aux 500 mètres mais les jambes étaient vides...
J'espère être un peu mieux demain.

Amstel Gold Race

Cadel Evans victime d'une infection



Malgré un excellent Greg Van Avermaet, Philippe Gilbert aurait peut-être eu besoin de Cadel Evans pour l'emporter au sommet du Cauberg, dimanche, sur l'Amstel Gold Race. Mais l'Australien de la BMC, à la surprise générale, a été lâché à 65 kilomètres de l'arrivée, avant d'abandonner. Une méforme que le vainqueur du Tour de France 2011 explique par une infection qu'il a contracté tout récemment :

"Je suis un peu déçu de ne pas être à l'avant avec les gars" a-t-il dit au moment de rentrer dans son bus. "J'ai eu quelques problèmes avec une infection et je ne savais pas si j'allais être bien ici ou non. A l'évidence, je n'étais pas assez en jambes pour être compétitif et pas non plus en mesure pour aider les gars dans le final aujourd'hui." Déçu pour lui, mais pour son équipe également, l'Australien espère se remettre d'aplomb pour les prochaines courses :

"Il est difficile de guérir dans ces conditions météorologiques, et sur une course si difficile. J'espère que je serai mieux pour la Flèche Wallonne ou Liège, et au moins d'être utile à l'équipe. Pour moi personnellement, j'espère être en bonne forme pour le Tour de Romandie."

En lire d'avantage sur Cyclism'Actu : http://www.cyclismactu.net/news-amstel-gold-race-cadel-evans-victime-d-une-infection-23823.html#ixzz1sCMDd9Mm

Amstel Gold Race

Bardet : "Je me suis un peu étonné"



Présent dans l'échappée matinale, Romain Bardet, néo-pro au sein de la formation Ag2r La Mondiale, a crevé l'écran en attaquant à 20 kilomètres de l'arrivée et en tentant de résister seul au retour du peloton pour se faire reprendre à 10 bornes du Cauberg : "Julien (Jurdie, directeur sportif d'Ag2r) m'avait dit avant le départ que la meilleure façon de découvrir la course était de la passer à l'avant et c'est ce que j'ai fait", explique-t-il.

"Nous avons eu de la réussite et nous nous sommes échappés à 9. J'ai donné le maximum dans le final mais je me fais tout de même reprendre à 10km de la ligne", regrette-t-il tout de même. "Je me suis un peu étonné car je n'avais jamais fait une course aussi longue. Le maximum, c'était 210 km au Tour de l'Avenir. J'avais de très bonnes jambes, je n'avais pas le sentiment de forcer. A 45 kilomètres de l'arrivée, je me suis dit qu'il fallait redynamiser l'échappée. Avec Howes, ça s'est bien passé. Je me fixais d'aller un mont plus loin. Il y avait une ferveur incroyable au Keutenberg", raconte Bardet auprès de L'Equipe.

Mais même repris, il a continué à travailler pour son leader : "J'ai ensuite essayé d'aider au mieux Rinaldo (Nocentini) dans les derniers kilomètres. C'est un peu inespéré pour moi car c'est la première fois que je dispute une course aussi longue. Je ne pensais pas tenir aussi bien la distance mais aujourd'hui les sensations étaient là !"

En lire d'avantage sur Cyclism'Actu : http://www.cyclismactu.net/news-amstel-gold-race-bardet-je-me-suis-un-peu-etonne-23814.html#ixzz1sCNEQurF

Il m'a épaté en tout les cas

Moi aussi. J'ai enregistré la course sur la Télévision Suisse Romande et quand je l'ai regardé après 21 heures, tout au début de l'enregistrement ils ont annoncé l'abandon de Evans, çà m'a fichu un coup. Mais quand j'ai vu Bardet devant et le numéro qu'il faisait, sans croire une seconde qu'il irait au bout, je l'ai trouvé vraiment bien, très prometteur.
J'ai lu sur VCN qu'un manager d'ici l'avait fortement apprécié .

Evans renonce aux ardennaises

http://www.radsport-news.com/sport/sportnews_74616.htm

C'est ce que je viens de lire dans mon quotidien ce matin
La dernière place me tend les bras

Infections aux sinus j'ai entendu ce matin à la radio

C'est pas de chance pouer Evans qui n'a jamais réussi un début de saison aussi peu prolifique, lui qui d'habitude est toujours performant à la moindre course à laquelle il prend part, ce qui est très rare dans le cyclisme actuel.

frangin a écrit:

Moi aussi. J'ai enregistré la course sur la Télévision Suisse Romande et quand je l'ai regardé après 21 heures, tout au début de l'enregistrement ils ont annoncé l'abandon de Evans, çà m'a fichu un coup. Mais quand j'ai vu Bardet devant et le numéro qu'il faisait, sans croire une seconde qu'il irait au bout, je l'ai trouvé vraiment bien, très prometteur.
J'ai lu sur VCN qu'un manager d'ici l'avait fortement apprécié .

Je le suis tout particulièrement depuis qu'il est passé par Chambéry (les infrastructures étaient voisines de mon boulot), c'est un excellent coureur, très intelligent et avec un super état d'esprit; il est très disponible et un bon "client" à interviewer (toujours des choses à dire qui sortent de l'ordinaire)
Il ira loin, c'est sur
Je pense qu'il va falloir te battre pour le conserver en 2013

On fera ce qu'il faudra

Interview

Romain Bardet : « Il ne faut pas s'enflammer »





Sur l'Amstel Gold Race, dimanche, et pour sa première grande Classique de sa carrière, Romain Bardet, jeune néo-pro de 21 ans, a fait sensation. Le jeune grimpeur d'Ag2r-La Mondiale a réalisé un sacré numéro en formant l'échappée du jour avant de résister, en solitaire, au retour des cadors. Repris à moins de 10 kilomètres de l'arrivée, le Français a donné du fil à retordre aux grands puncheurs. Finalement 25e, Romain Bardet a frolé l'exploit, mais a surtout prouvé qu'il avait tout pour être l'un des « grands » de demain. Pas le temps de récupérer, l'ancien sociétaire de Chambéry Cyclisme Formation s'attaquera mercredi à la Flèche Wallonne, pour continuer son apprentissage express du haut-niveau. Nul doute, Romain Bardet, spécialiste des courses à étapes, aura, à l'avenir, également son mot à dire sur les Classiques Ardennaises. Serein et réfléchi au lendemain de sa superbe escapade, il se confie à Cyclism'Actu en se remémorant avec plaisir sa journée de dimanche et en évoquant ses perspectives. Comme quoi on peut être jeune, talentueux et déborder d'énergie, tout en gardant la tête froide. A 21 ans, Romain Bardet sait qu'il a encore tout à prouver et que son « exploit » sur l'Amstel Gold Race ne demande qu'à être confirmé. En attendant, il n'est pas prêt d'oublier sa journée. Entretien.

Romain, avant de revenir sur l'Amstel Gold Race, faisons ensemble un bilan du début de saison ...

J'ai eu un beau programme, j'ai pu découvrir quelques belles courses qui correspondaient à mes caractéristiques. J'étais notamment excité à l'idée de participer au Tour de Catalogne. Cela ne s'est d'ailleurs pas trop mal passé, les sensations étaient bonnes. On a été déçu sur le coup, lors de l'étape où mon ami et coéquipier Mickael Chérel devait prendre le maillot de leader. En rentrant, on a bien digéré ça, mais c'était déjà, pour moi, une première en World Tour rassurante. Puis, le programme de début de saison que l'on avait établi passait aussi par ces Classiques Ardennaises. Le but pro était d'acquérir de l'expérience. J'ai eu un petit peu de malchance en tombant plusieurs fois à l'entraînement au mois de Février. J'étais un petit peu déçu, car je pense que je pouvais faire mieux. J'ai fait une petite coupure au début du mois de Mars pour être plus fort après, en Catalogne notamment. Et depuis, je sens que cette course d'une semaine m'a permis d'acquérir du fond et de la puissance. Je surfe un peu sur la vague actuellement, et j'ai toujours apprécié cette période du mois d'Avril chez les Amateurs. Je bénéficie pleinement de ces premières grosses courses.

« Il fallait que je me pince ... »



Passons donc à l'Amstel. Être à l'avant sur une telle course, qu'est-ce que ça fait ?

Honnêtement, c'était inespéré pour moi. Cela fait un petit moment que je pense à ces courses. Déjà au stage de pré-saison, quand on m'a appris que j'allais y participer, j'étais comme un fou. Ce sont des courses que je rêvais de faire en Amateurs, et là, y participer c'est quelque chose. Mais je me posais quelques questions, notamment si j'étais capable de les finir de par leur longueur, car je n'ai jamais fait de telles distances. C'était déjà une grosse inconnue. En plus, l'idée était plutôt de protéger et aider mes leaders, Rinaldo Nocentini et Christophe Riblon, et pourquoi pas d'acquérir de l'expérience à leurs côtés. Mais l'équipe m'a donné carte blanche pour prendre l'échappée, et quand on est coureur, ce sont des épreuves où l'on rêve d'être devant, avec toute la ferveur populaire qu'il y a avec. Alors je n'ai pas manqué ma chance...

Vous avez tout de même réalisé un sacré numéro, vous êtes-vous étonné ?

Oui, c'est clair. Déjà de tenir la distance, et puis de résister au retour du peloton de cette manière là. Honnêtement, je pensais que c'était mal engagé quand je voyais que l'écart descendait. Je pensais qu'on allait se faire reprendre peu après l'entrée dans les 30 derniers kilomètres, et finalement, on ne se fait revoir qu'à 10 kilomètres de l'arrivée. Apparemment, ça a un peu tergivercé derrière, mais il fallait absolument relancer l'échappée et une sélection naturelle s'est faite. On s'est retrouvé à deux, et après, ce n'était vraiment que du plaisir de passer les monts en tête. Dans les 20 derniers kilomètres, il y avait encore plus de monde sur les routes, c'était d'autant plus motivant.

C'est ça, on a vraiment eu l'impression que vous preniez du plaisir sur votre vélo...

Exactement, il fallait que je me pince pour réaliser où j'étais. Je me suis pris à rêver de l'impossible. J'ai essayé de me mettre à l'esprit que 3 ou 4 gars pouvaient sortir derrière, et que si je passais l'avant dernier mont, je pouvais m'accrocher à leurs roues, arriver au pied du Cauberg en tête, et faire une place. Malheureusement, ça ne s'est pas décanté autant que je l'aurais souhaité et je me suis retrouvé dans un gros groupe. Tout de suite, l'idée a été de replacer Rinaldo pour qu'il puisse faire une belle ascension du Cauberg. Cela m'a redonné un peu de force quand je l'ai vu là, bien placé, et qu'il m'a dit qu'il avait de bonnes jambes. Mon raid a fait que je n'ai pas pu être très utile à l'équipe et aux leaders. Mais, j'avais quand même à coeur, dans les cinq derniers kilomètres, de faire mon maximum pour que Rinaldo puisse rentrer dans les 5 ou 10 premiers, ce qui était l'objectif initial.

« J'étais comme un gosse »



Même repris, on vous a vu roulé en tête de peloton. Pourquoi ça ?

J'étais comme un gosse. Je me fais rattraper et je ne vois que des grands noms qui me doublent. J'avais Damiano Cunego à ma droite, Joaquin Rodriguez à ma gauche, ou encore Oscar Freire et Edvald Boasson Hagen. Je n'en revenais pas. Thomas Voeckler m'a passé et je me suis dit qu'il fallait que je donne tout. Je voulais savourer le moment présent, le fait d'être là, et en profiter. A ce niveau là, ce n'est pas évident d'être à l'avant à ce moment de la course, donc quand on en a l'opportunité, il faut essayer d'en profiter au maximum. Et c'était vraiment ça pour moi. Après, au pied du Cauberg, quand Philippe Gilbert a attaqué, c'était vraiment un autre niveau. Là j'ai complètement explosé, j'ai payé tous mes efforts. Dans le final, le mental a un peu pris le pas sur le physique et j'ai réussi à m'accrocher jusqu'aux 700 derniers mètres, mais c'est tout...

Votre 25ème place, elle est anecdotique par rapport à l'échappée...

C'est sûr que 25e, ce n'est pas une place significative, d'autant plus que je l'ai acquise grâce à l'échappée. Mais si on m'avait dit que je ferais dans les 30 premiers de ma première grande Classique, j'aurais signé. Comme je le disais juste avant, je n'étais même pas sûr de pouvoir finir ! Faire une petite place, c'est toujours sympa. Ce qu'il faudrait savoir maintenant, c'est si je peux être capable de peser sur la course sans m'échapper. Le futur nous le dira, mais je devrai courir différement. Le point positif est que la distance, je vais l'acquérir, et je commence d'ailleurs déjà à l'avoir. Il faut que je continue sur cette voie-là. C'est sûr qu'on se rappellera plus de mon échappée que de ma 25e place, mais c'est mieux que rien. J'ai fini comme j'ai pu, mais c'est l'une des plus grandes courses de la saison, alors on s'accroche même lorsqu'on est au délà de la 10e place. J'ai tout donné jusqu'à la ligne pour ponctuer une journée formidable, et c'est mieux que si j'avais été repris par un peloton de 90 mecs et que j'avais fini dans les profondeurs du classement. Et puis quand je passe la ligne, j'ai quand même Giovanni Visconti et Joaquin Rodriguez à côté de moi, c'était assez sympa...

Mais tout, ça reste une bonne expérience ...

Oui bien sûr, jamais je n'aurais pu imaginer pareil scénario. Même si j'étais optimiste car j'avais vu que ma condition était bonne lors des précédentes compétitions, je ne pensais pas pour autant résister comme ça dans les derniers kilomètres. C'était une bonne surprise, c'est clair.

« Voir une autre facette de la course sur la Flèche Wallonne »

L'Amstel Gold Race, c'est une course qui vous plait ?



Oui, j'ai toujours aimé la deuxième partie des Classiques, dans les Ardennes. Ce sont des profils de course qui peuvent me convenir. Leur prestige n'est plus à démontrer et c'était déjà une fierté de pouvoir y participer. J'avais bien sûr pris part à Liège-Bastogne-Liège Espoirs, mais je n'arrivais pas vraiment à juger le niveau pour pouvoir dire si c'étaient des courses qui pouvaient me convenir ou pas. Il faudra qu'un jour je fasse une performance significative en restant avec les meilleurs toute la course pour réellement juger de cela, c'est encore bien trop tôt. Après, je pense que ça fait partie du déroulement d'une carrière. Il faut y aller étape par étape. C'est bien de d'abord prendre les échappées, aller le plus loin possible et travailler pour ses leaders, c'est comme ça qu'on apprend. En plus, en passant une journée à l'avant comme je l'ai fait hier, on voit beaucoup mieux le parcours, la route, les dangers et c'est une expérience formidable pour les années à venir. J'aurai toujours des images... Notamment cet enchaînement de monts décisifs dans les 20 derniers kilomètres que j'ai passé seul en tête, ou qu'on a passé à deux. Ce sont des petites choses qui me serviront dans les années futures...

On vous imagine gonflé à bloc pour la suite des Ardennaises. Mais avec quel objectifs ?

En fait, je ne ferai que la Flèche Wallonne. Ensuite, j'irai sur le Tour de Turquie. Je suis quand même plus orienté vers les courses par étapes, alors quand on m'a laissé le choix entre Liège-Bastogne-Liège et la Turquie, j'ai préféré opter pour cette dernière. Sur la Flèche Wallonne, l'objectif sera de me donner à 200% pour mes leaders et voir une facette de course que je n'ai pas pu voir hier. Je pourrai notamment observer la tension nerveuse au sein du peloton que j'ai évité dimanche de par mon échappée. L'idée en tous cas, ce sera de travailler au mieux puisqu'on aura de grosses cartes à jouer sur la Flèche, avec Rinaldo Nocentini et Jean-Christophe Péraud qui sont en bonne forme. Ce sera donc dans cette approche là. Il faudra aussi voir en fonction des jambes, car je risque de sentir l'échappé de l'Amstel dans les jambes, mais le but est de les accompagner le plus loin possible dans la course.

On risque donc de vous voir un peu plus tranquille cette fois-ci ...

On ne sait jamais (rires), mais bon je ne pense pas avoir les capacités physiques qui puissent me permettre de faire de grandes échappées comme celles-ci. Il faut aussi de la réussite pour la prendre, ça bagarre beaucoup. J'ai voulu la prendre, à tout prix, sur l'Amstel et j'ai fait énormément d'efforts en début de course pour ne pas la manquer. C'est très couteux de faire ça. En plus, ça a mis pas loin de 45 kilomètres pour sortir et je suis allé dans beaucoup de coups car je ne voulais absolument pas la rater. Je ne pense pas que je sois capable de reproduire tant d'efforts en début de course, notamment sur la Flèche. Après, quelques fois c'est bizarre. Il suffit qu'on lève le cul une seule fois de la selle, et on arrive à être devant. Je sais simplement qu'à l'Amstel j'ai mérité ma place à l'avant car j'ai fait beaucoup d'efforts en début de course, mais je ne pense pas avoir les capacités physique pour refaire ça en l'espace de trois jours.

« J'ai encore tout à prouver »



Sur le papier, quelle est la Classique qui vous plait le plus et vous convient le mieux ?

A priori, je pense que je préférerais les bosses de Liège-Bastogne-Liège que je connais dans le final pour avoir déjà fait deux fois Liège-Bastogne-Liège Espoirs. J'ai quand même du mal à me faire une idée car beaucoup de mes collègues m'ont dit que c'était vraiment la course la plus dure de l'année. Donc les bosses ont beau me convenir, le déroulement de la course fait que je n'y serais peut-être pas si à l'aise que ça. C'est vraiment pour les coureurs très résistants, très endurants, ce que je ne suis pas encore. Finir dans les délais, c'est déjà très compliqué pour beaucoup de coureurs apparemment. Sur l'Amstel, ça se décante moins vite, donc ça permet de faire la course. J'en parlais avec Maxime Bouet qui était dans la bonne échappée sur la Doyenne l'an dernier, et qui, quand il a été repris, a tout de suite lâché et n'a même pas pu terminer la course tellement c'était compliqué. Je verrais bien ça l'an prochain. On fait ça étape par étape. Je vais déjà en faire deux sur trois, c'est quand même pas mal. En plus, j'ai pris l'échappée, donc ce n'était que du bonus. J'espère aussi que ça me permettra de franchir un cap physiquement, de finir les épreuves de plus de 200 kilomètres.

Suite à votre belle prestation, on se dit qu'un jour vous pourriez revenir sur ces Ardennaises et y jouer les premiers rôles. Est-ce que vous, vous y pensez ?

Non, ce serait malvenu. J'ai encore tout à prouver. Il ne faut pas oublier que ce sont aussi grâce aux conditions de course que j'ai réussi cela. Nous étions tout de même neuf devant avec pas mal de temps, et c'est également pour ça que j'ai pu m'exprimer pleinement. J'étais dans un très bon jour, et j'ai vu au fil des kilomètres que les autres s'épuisaient plus rapidement. Cela m'a fait prendre confiance en mes capacités au fil de la course. J'ai le moral qui allait crescendo au fil de l'épreuve, et je voyais que les kilomètres passaient et j'attendais le coup de mou. Je me disais que je ne passerais pas la barre des 200 kilomètres, et finalement ça allait de mieux en mieux. J'avais un gros capital confiance dans le final vis à vis de ça car passé le cap des 200 km, je me disais que ça allait le faire car on roulait vite et j'étais dans l'euphorie de la course. Après, on me félicite pas rapport à ma performance, mais il faut bien avoir en tête qu'un coureur comme Peter Sagan a mon âge. Et lui, il joue la gagne sur les plus grandes Classiques. Il ne faut pas s'enflammer non plus, et il me reste encore beaucoup de chemin. Un jour, pourquoi pas y jouer les premiers rôles, mais il faut que je démontre à l'avenir que la performance d'hier en appelle bien d'autres...

Les Classiques, est-ce un objectif sur le long terme ou préférez-vous vous concentrer sur les courses par étapes ?

Les courses par étapes me réussissent mieux généralement, car je récupère relativement bien et j'aime bien l'enchaînement des étapes. Après, les Classiques difficiles comme celles-ci, ça peut aussi devenir un objectif pour l'avenir. Il faut également voir en fonction de Liège-Bastogne-Liège quand j'y participerai. Mais c'est sûr que ce n'est pas incompatible avec un programme axé sur les courses par étapes. Quand j'aurais passé un gros cap physique, peut-être que ce sera un objectif, un jour mais c'est encore beaucoup trop tôt pour en parler. Pour le moment, je me contente de découvrir, aider mes leader, et saisir ma chance quand j'ai la chance d'être à l'avant comme hier. Ce sont mes trois grandes lignes.

« La première victoire est la plus dure, aussi bien au niveau collectif qu'individuel »

Si on revient à l'équipe Ag2r-La Mondiale, il manque toujours cette victoire... Comment on le vit au sein de l'effectif ?

C'est pas facile à vivre, car il y a pas mal de tractations autour de ça justement, et on est les premiers embêtés de cette situation. On aimerait que ça marche. Il y a une très bonne ambiance dans l'équipe, donc ça ne déteint pas du tout là-dessus. Le collectif est bon, l'esprit d'équipe est super, même meilleur que les dernières années si j'en crois certains de mes coéquipiers. Il y a un petit bloquage qu'on ne comprend pas, on n'est pas passé loin plusieurs fois, et on se dit que ça va bien finir par tourner. Je ne pense pas que ce soit un problème de physique, c'est plus au niveau de la réussite. Par exemple Rinaldo sur le Critérium International, avec plus de confiance, je pense qu'il pouvait battre Pierrick Fedrigo pour la victoire. C'est un enchaînement de petites choses. Nos sprinteurs ont quelques problèmes physiques et ne sont pas à leur meilleur niveau en ce début d'année. Anthony Ravard a été pas mal contrarié, Sebastien Hinault aussi. Lloyd Mondory est costaud sur les Classiques mais manque de réussite. Après, pour gagner au niveau World Tour, c'est super dur ... C'est un tout, mais je pense que ça va tourner assez rapidement. Il suffit qu'il y ait un petit déclic pour la première, qu'il y en ait un qui mette au fond, et la machine est lancée. Après tout, les résultats en eux-même sont loin d'être mauvais. On fait de bons classement généraux sur Paris-Nice, Tirreno-Adriaticco ou au Tour de Catalogne. On a la mentalité de gagneur, mais il nous manque juste cette petite dose de réussite qui fait qu'on passe de bons résultats, à victoires. On travaille pour ça en tout cas.

De votre côté, êtes-vous pressés de lever les bras, ou vous dites-vous que vous avez le temps ?

Je ne me dis surtout pas que j'ai le temps ! Les années passent très vites, les saisons aussi donc je veux saisir chaque opportunité. Je n'ai pas la prétention de dire que je m'aligne sur les courses World Tour pour jouer la gagne, car ce serait totalement déplacé et ça releverait de la fiction. Mais sur les épreuves qui sont plus ouvertes comme en Coupe de France, on y pense car il y a des scénarios de course qui sont bien moins stéréotypés que dans l'élite mondiale et qui peuvent favoriser les opportunistes, les attaquants. Et comme je le disais, c'est la première qui est la plus dure, que ce soit au niveau collectif ou au niveau individuel. Ca permet de prendre confiance, et c'est vraiment un objectif que de gagner une course le plus vite possible, dès que l'occasion se présentera. Et j'y pense de plus en plus, car quand je vois des performances comme celle de Pierre-Luc Périchon à Paris-Camembert, ça donne envie. On était ensemble chez les Amateurs l'an passé, et ça montre que c'est possible pour un néo-pro. Il y a évidemment Arnaud Démare, qui est une vraie pépite. Il arrive chez les pros avec un statut un peu privilégié et il répond présent en remportant des courses. On voit que les jeunes arrivent à faire leur place désormais, et moi j'aimerais me positionner vis à vis de ça également et pouvoir lever les bras dès que l'occasion se présentera. Je suis dans cette optique là.

Après la Flèche Wallonne donc, quelles sont vos perspectives ?

Après la Flèche, je serai donc au Tour de Turquie et au Tour de Californie ensuite. En Turquie, j'ai vu qu'il y avait une arrivée au sommet, donc j'espère que j'aurai récupéré et que je pourrais la jouer à fond pour me tester en haut du col. Il faudra voir comment j'aurais récupéré de ces Classiques, car ça commence Dimanche, et avec le voyage et tout ce qui va avec, ça ne sera pas forcément facile à gérer. Pour la Californie, j'y vais pour apprendre et aider mes leaders car on aura une grosse équipe là-bas, et ce sera une belle experience sur le continent américain avec quelques équipes très motivées. J'essayerai de prendre les échappés, en espérant que ça aille au bout et puis j'aimerais aussi favoriser la première victoire de l'équipe cette saison sur le Tour de Turquie par exemple. On emmène quelques sprinteurs là-bas, et je crois fort en notre première victoire en Turquie, si ce n'est pas avant sur les Classiques Ardennaises. J'aimerais bien contribuer à ce premier succès. Il y a vraiment de belles choses à faire prochainement.

Propos recueillis par Alexandre MIGNOT (avec Alexandre ROLIN)

Photos : Sirotti

Evans forfait pour la Flèche Wallonne et Liège

Philippe Gilbert devra faire sans Cadel Evans sur les deux Classiques Ardennaises restantes, à savoir la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège. Déjà pas au mieux sur l'Amstel Gold Race dimanche dernier, et même contraint d'abandonner, l'Australien va prendre quelques jours de repos plutôt que d'occuper une place dans l'équipe qu'il pourrait laisser à un coureur plus enclin à travailler. Max Testa, le médecin de l'équipe a beau rappeler qu'Evans était motivé pour aider Gilbert, on ne préfère pas prendre de risque du côté de BMC :

"Cadel a le Tour de Romandie dans une semaine, et avec cette infection des sinus, nous ne voulons pas prendre de risques. Le temps ne va en plus pas l'aider, car ce sera pluvieux et froid ici en Belgique. C'était probablement la meilleure décision que nous pouvions prendre dans l'intérêt de la santé du coureur." Malgré cette absence, John Lelangue apparait confiant :

"Nous avons encore un bel effectif autour de Philippe Gilbert et Greg Van Avermaet, pour faire deux belles Classiques Ardennaises. Cadel était venu ici avec l'objectif de les aider. Cela a toujours été le plan. Nous connaissons son objectif principal, qui est dans quelques mois, en Juillet. Par conséquent, il doit faire un bon Tour de Romandie. Ce sera un bon test, dans de vraies conditions, avec un contre la montre, un prologue et des étapes de montagne."

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Pour Dupont, le Giro passe par le Trentin

Le Trentin, c’est assez court. Donc normalement, je ne vais pas avoir besoin de puiser dans mes réserves.
Alors que la planète cyclisme a les yeux tournés vers les Ardennaises, le Giro a déjà commencé pour certains. Ce mardi, le Tour du Trentin réunira bon nombre des futurs protagonistes de la course rose, et parmi eux Hubert Dupont. Le Français, onzième du Tour d’Italie (après déclassement de Contador) l’an passé, e clairement la tête à ça à trois semaines du premier grand tour de la saison. « Le Trentin, c’est assez court, il n’y a quatre quatre étapes dont un contre-la-monte par équipes. Donc normalement, je ne vais pas avoir besoin de puiser dans mes réserves, a-t-il confié à Velochrono en direct de son home-trainer. En revanche, il y a trois étapes difficiles, donc ça va surtout me servir à bien travailler le coup de pédale en haute montagne. »

Un coup de pédale qui est déjà plus que correct. Il y a trois semaines, le coureur d’AG2R La Mondiale a pris la neuvième place du Critérium international, ce qui lui a fait « du bien à la tête ». « Je voulais bien faire sur Paris-Nice, mais j’ai eu de la fièvre juste avant et ça m’a usé physiquement. J’en suis sorti très déçu, j’étais loin de mon niveau. J’ai un peu digéré tout ça maintenant. » Le Critérium, mais aussi le Tour du Pays basque (26e), sont passés par là. « En Espagne, l’idée était d’aider Jean-Christophe Peraud et Christophe Riblon, mais il s’est avéré que je n’étais pas trop mal dans les bosses. À la sortie des deux étapes reines, j’étais bien placé (16e), et donc plutôt content. Mais la dernière étape en ligne s’est révélée être la plus difficile à cause du mauvais temps et de la façon dont elle a été courue, et je manquais d’énergie. Ça m’a déçu, surtout collectivement, parce que sans ça on aurait gagné le classement par équipes haut la main. »
« J’ai très peur du départ au Danemark »

Le côté positif, c’est que l’objectif principal du Lyonnais est plus lointain. Dans trois semaines, donc. Mais qu’espère-t-il de ce nouveau Giro, où il officiera une nouvelle fois aux côtés de John Gadret, reconstituant le si épatant duo de l’an dernier ? « Si je fais la même chose que l’an dernier, ce sera déjà super. Après si je viens à gagner une étape du Tour d’Italie, vu l’affection que j’ai pour cette course, ce serait super ! (rires) Mon objectif est de refaire la même chose, que ce soit sur un plan personnel ou collectif. On avait terminé troisième du classement par équipes, et c’est super important pour nous. On peut le refaire. » À condition de bien négocier les trois premiers jours, qui auront lieu au Danemark. « J’ai très peur de ce départ, avoue Dupont. J’ai regardé vite fait le parcours, c’est vraiment dessiné pour avoir des bordures… Ça me fait vraiment peur. Je crois les doigts pour qu’au sortir du Danemark, le général ne soit pas déjà plié ! L’an dernier, je n’avais pas perdu de temps en première semaine et du coup, j’avais la gnaque tout de suite. »

Je pense quand même qu’il y aura de quoi faire. L’avant-dernier jour, il y a une arrivée au sommet du Stelvio, ça va être compliqué…
Mais si le Tour d’Italie est bien présent dans son esprit, Hubert Dupont évite quand même de trop y penser. « Je n’ai regardé que rapidement le parcours, je monterai en pression une fois sur place. Je ne veux pas trop cogiter sur le truc, faire la course avant. Sinon, on s’en fait des montagnes, sur une étape on pense à celle du lendemain… Je me connais ! » En revanche, contrairement à son pote John Gadret, il ne juge pas cette édition 2012 « trop peu difficile » : « Je pense quand même qu’il y aura de quoi faire, un grand tour ça reste un grand tour ! L’avant-dernier jour, il y a une arrivée au sommet du Stelvio, ça va être compliqué… » Pour le moins, oui.


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2e étape du Tour du Trentin

Marco Pinotti à la signature



Marco Pinotti à l'arrivée



Christophe Kern en course

3e étape du Tour du Trentin : Marco Pinotti

Hubert Dupont dans le groupe de tête lors de la dernière étape du Tour du Trentin.

Tour du Trentin

Dupont : "Content du déroulement"



Tout au long de la semaine, le coureur de l’équipe Ag2r La Mondiale, Hubert Dupont, a accompagné les meilleurs grimpeurs présents sur l’épreuve que sont notamment Domenico Pozzavivo, Roman Kreuziger et Damiano Cunego. Le français a encore réalisé une belle performance lors de l’ultime étape en plaçant une attaque qui aurait pu s’avérer décisive dans les derniers kilomètres. Le lyonnais prend finalement la 7ème place de l’étape et le 7ème rang au classement général. « Je suis content de la façon dont s’est déroulé ce Giro del Trentino avec toutefois un bémol sur le contre-la-montre par équipes lors duquel nous nous sommes un peu désorganisés. Sinon, toute l’équipe a fourni un gros travail pour m’aider cette semaine et il faut le souligner. Je suis également très satisfait d’avoir pu montrer que j’étais capable d’évoluer aux côtés des meilleurs grimpeurs. » explique-t-il.

«Aujourd’hui, j’avais vraiment de très bonnes sensations lorsque j’ai placé mon attaque. J’ai continué mon effort et j’y ai cru jusqu’à ce que Pozzovivo se mette à rouler derrière. Je suis forcément un peu déçu car je pointais ce matin à deux minutes au classement général et je ne représentais pas un danger pour lui. C’est comme ça ! » conclut-il.



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